Partout en France, des manifestations le 17 avril contre des projets destructeurs de la nature

De la Seine-Saint-Denis à la Loire-Atlantique, en passant par le Haut-Rhin et le Finistère : samedi 17 avril, des milliers de personnes se sont mobilisées, partout en France, en réponse à l’appel du collectif Agir contre la réintoxication du monde. Après les deux premières éditions le (17 juin 2020, à la sortie du premier confinement, et le 17 novembre 2020, durant le second), une trentaine d’actions se sont déroulées pour dénoncer les projets destructeurs d’espaces naturels. Malgré les restrictions sanitaires dues à la pandémie de Covid-19, selon le décret gouvernemental du 2 avril, il était possible pour les citoyens de manifester sur la voie publique (dans les rassemblements autorisés) sans craindre d’être verbalisés.

À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un millier de personnes ont manifesté pour défendre des jardins ouvriers, menacés par la bétonisation des Jeux olympiques 2024. À Dijon (Côte-d’Or), des militants ont détourné des panneaux publicitaires pour dénoncer la destruction programmée de centaines d’hectares d’espaces naturels et cultivables, menacés par des projets de constructions immobilières et de zones d’activités économiques. À Saint-Colomban aussi, en Loire-Atlantique, près de 300 personnes se sont rassemblées pour s’opposer à l’extension des carrières de sable gérées par les entreprises Lafarge et GSM.

Dans le Finistère, à Briec, une centaine d’habitants se sont réunis pour s’opposer à l’implantation d’un entrepôt Amazon.

Dans de nombreuses villes françaises, ces actions « contre la réintoxication du monde » se sont cristallisées autour du refus des entrepôts de commerce en ligne — Amazon en tête. Dans le Finistère, à Briec, une centaine d’habitants ont dessiné sur le sol du centre-ville les centaines de véhicules qui devraient circuler chaque jour dans la région pour s’approvisionner auprès de la plateforme Amazon prévue là-bas. À Sens (Yonne), plus de 200 personnes ont manifesté contre le projet de l’entreprise Panhard, qui souhaite installer une plateforme logistique sur 40 hectares de terres cultivées, pour un géant du commerce en ligne.

Des entrepôts logistiques sont aussi prévus à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), Salles (Gironde) et à Marquillies (Nord) : des centaines de personnes se sont réunies pour afficher leur opposition.

Des projets autoroutiers controversés

Sans oublier les projets autoroutiers controversés : dans le Tarn, plus de 800 manifestants ont formé une chaîne humaine sur le tracé…

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Auteur: Justine Guitton-Boussion (Reporterre) Reporterre