En réalité, on comprend dès le début de l’article que les auteures ne prétendent pas à une telle exhaustivité : à aucun moment elles ne parlent de la place des bisexuelles. Leur article commence même par l’accroche suivante :
« L’une des clés du succès exceptionnel du feuilleton repose sur la représentation de toutes les minorités sociales. Les lesbiennes y sont donc présentes. Le sont-elles au même titre que d’autres minorités sexuelles, notamment la minorité gay ? »
Petite précision : je n’ai pas vu la série en question, je n’ai donc de connaissance des personnages que par ce qu’en disent Natacha Chetcuti et Stéphanie Arc. Il ne s’agit donc pas d’une analyse alternative de la série. Il s’agit de signaler un biais dans une analyse menée par une sociologue, Natacha Chetcuti, et une journaliste, Stéphanie Arc, qui n’ont jamais publié que sur les lesbiennes (et les hétérosexuelles, pour ce qui concerne Natacha Chetcuti).
J’ai trouvé l’article bon dans l’ensemble, intéressant, documenté, bien écrit, et donc d’autant plus décevant par son traitement des bisexuelles. M’étant un peu plus penchée sur la question de la bisexualité ces derniers temps, et notamment sur les statistiques vraiment effrayantes qui ont paru ces dernières années, j’ai tendance à prendre les discriminations biphobes et l’invisibilisation des bisexuel-le-s assez au sérieux. Et j’aimerais que nos allié-e-s que sont supposé-e-s être les lesbiennes et les gays en fassent autant. À vrai dire, j’aurais pu faire des remarques similaires à propos d’un grand nombre de textes ou universitaires.
Les bisexuelles, on les préfère lesbiennes
L’article porte sur toutes les femmes qui ont des relations amoureuses ou sexuelles avec des femmes dans la série. Il parle donc des lesbiennes, et il parle des bisexuelles, mais pas en tant que telles, c’est-à-dire : 1. pas isolément, et 2. en faisant…
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Auteur: Clémence Garrot