Pas de répit pour Macron : écolos et syndicats déjà sur le pont

Soulagement et détermination. Ce sont les deux mots qui pourraient résumer les sentiments exprimés par les porte-paroles des divers mouvements et associations interrogés par Reporterre, au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.

L’extrême droite n’est pas passée, ouf. « Mais tous les reproches que l’on avait à faire à Emmanuel Macron restent sur la table, souligne Philippe Martinez, secrétaire national de la CGT. Et il ne semble pas prendre en considération la réalité de son élection, qui est plus le résultat d’un vote d’opposition à [Marine] Le Pen qu’un vote d’adhésion à son programme. » Plus question, donc, comme il y a cinq ans, de lui laisser le bénéfice du doute. « En 2017, il se disait ni de droite ni de gauche, affichait un côté social, les gens attendaient de voir », remarque Raphaël Pradeau, d’Attac. Désormais, on sait qu’il faut agir dès maintenant. »

D’ailleurs, le terreau paraît favorable à la mobilisation. « Beaucoup de gens se sont sentis démunis, car au second tour ils étaient face à deux candidats qui ne leur correspondaient pas, observe Sarah Fayolle, chargée de campagne chez Greenpeace France. Il faut leur proposer quelque chose. » Preuve de cet intérêt, chez Alternatiba, « plusieurs centaines de personnes se sont inscrites pour nous rejoindre, observe Élodie Nace, porte-parole du mouvement. Ils nous disent avoir conscience du retard pris dans la lutte contre la crise climatique, de l’urgence qu’ils ressentent à se mobiliser ». « Il ne faut pas laisser retomber la pâte, insiste Philippe Martinez. On met la pression dès maintenant et on plante les problèmes du monde du travail tout de suite dans le décor. »

Retraites, quartiers populaires… les dossiers brûlants

Le mouvement social est donc déjà sur le pont. Ce mardi 26 avril, 120 collectifs en lutte à travers le territoire appellent à des actions pour « stopper les projets toxiques ». Plusieurs organisations nationales soutiennent, comme Attac. « La date a été choisie volontairement pour ne pas laisser d’état de grâce à Emmanuel Macron », explique le porte-parole de l’organisation, Raphaël Pradeau. Luttes sociales et écologiques se sont aussi donné rendez-vous pour la traditionnelle manifestation du 1er mai, dimanche. « C’est la journée des travailleurs, mais c’est important d’élargir, estime Simon Duteil, codélégué général de l’union syndicale Solidaires. Que ceux qui se battent pour la justice sociale et…

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Auteur: Marie Astier (Reporterre) Reporterre