Pas d'expulsions sans réaction !

Ça s’est passé à 10 jours de la trêve hivernale, trêve qui est censée interdire les expulsions locatives -même si par soucis d’image la pref’ évite les expulsions de squat durant la période – de Novembre à Avril. Du coup, il fallait se dépêcher de foutre ces gens à la rue, pour que ces appartements puissent retourner à leur petite vie pénarde d’appartement vide avant cette période.

A noter que pour une fois la préfecture ne s’est même pas encombrée d’un vernis humanitaire, consistant, en partenariat avec des assos humanitaire, à offrir deux nuits d’hôtel et une soupe aux personnes expulsées avant qu’elle retournent dehors. Et comme si ça ne suffisait pas, la police aux frontières a délivré une vingtaine d’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) à ceux qui n’avaient pas réussi à s’enfuir avant. Parce qu’en plus d’être pauvre, une bonne partie d’entre eux sont
aussi sans papiers. C’est ce qu’on appelle faire d’une pierre deux coups.

Depuis, la résidence est sous surveillance constante des vigiles (dont une trentaine le premier jour), contrôlant toute entrée et ayant la liste de tous les locataires, des fois que les personnes expulsées aient le culot de venir récupérer leurs affaires. En attendant, c’est les deux bourges de propriétaires qui se frottent les mains, puisqu’elles vont pouvoir récupérer leur bien vide et/ou s’en faire un potentiel business juteux à l’avenir pendant que d’autres continueront à galérer, à défaut de pouvoir squatter ou payer un loyer.

Quelques jours plus tard, c’est une ouverture de squat dans le même quartier qui se fait dégager par les gros bras d’un multi-propriétaire, armés de barres de fer, de pince coupante et de chaines métalliques.

On peut constater aussi la participation significative de La dépêche, grand défenseur de la propriété privée, qui déjà il y a quelques mois donnait la parole aux habitants fachos de la résidence. Habitants qui en avaient gros d’avoir des voisins squatters à coté de chez eux et qui demandaient à ce qu’il se passe quelque chose pour arrêter ça. Les voila rassurés, c’est chose faite.

Tout est rentré dans l’ordre, la sacro-sainte propriété privée qui permet à des gens de laisser des maisons, des barres d’immeubles vides pendant que d’autres n’ont pas de logement a été défendue et rétablie. Ouf !

Sauf que nous on trouve que le monde qui permet ça est merdique, et on n’a pas envie de laisser passer cette situation sans rien faire. Du coup on…

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Auteur: IAATA