“Pas une minute de plus !” : les agents territoriaux en grève pour sauver leurs acquis sociaux

 

Ils et elles sont, depuis un an, en première ligne de la crise sanitaire. Ce mardi 9 mars, les agents territoriaux ont manifesté devant l’Hôtel de Ville de Paris. Une journée de grève qui succède à celle du mois dernier, et s’inscrit dans une mobilisation au long cours, dans de nombreuses collectivités. Perte de jours de congé, réorganisation des cycles de travail : ils dénoncent les conséquences de l’application de la loi de transformation de l’action publique, qui pourrait être actée dès juillet par le Conseil de Paris. 

 

La foule virevolte d’un bloc pour faire face à l’imposante façade de l’Hôtel de Ville. Ce 9 mars, le Conseil de Paris y est réuni en séance. « Hidalgo, pas une minute de plus ! » scandent les agents territoriaux, rassemblés en plein cœur de la ville qui les emploie. La suppression prévue de huit jours de congés, pour revenir au seuil de 1607 heures annuelles, est l’une des raisons qui les a poussé à faire grève. 

« Ces huit jours de congés comblent un peu le fait que l’on soit mal payées », affirme Léa, auxiliaire de puériculture, qui gagne 1600 euros par mois, primes incluses – « quand on enlève les primes, on a presque rien, le SMIC…» Elle et ses collègues décrivent des conditions de travail marquées par la fatigue, les troubles musculo-squelettiques, le nombre d’enfants par adulte qui menace d’augmenter. « On se retrouve parfois à seize enfants pour une adulte, alors que huit pour une, c’est déjà énorme » assure Justine*, dans le métier depuis quinze ans.

Non loin de là, deux femmes évaluent d’un œil le nombre de manifestants : elles auraient espérer y voir davantage de collègues. Toutes deux étaient présentes lors de la dernière journée de grève, le 4 février. L’annualisation à 1607 heures ? « On fait déjà des heures que l’on ne compte pas » glisse Catherine, aide à domicile. « Quand il y a une urgence, on est obligés de rester, on ne va pas partir… Par exemple, samedi, je devais finir à 14h : je suis partie à 15h ». « On perd tous nos acquis pour lesquels les anciens se sont battus », complète Sandy, employée en Ehpad, aux côtés de Catherine. L’augmentation du temps de travail dégradera, selon elle, la qualité de leurs accompagnements. « On travaille avec des personnes âgées, pas avec des objets… Il faut que la maire de Paris comprenne cela ! » appuie Sandy.

 

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Auteur: Maïa Courtois