Pas une voix pour l'extrême droite, battre le néolibéralisme de Macron dans la rue

Le score inédit des candidat·es d’extrêmes droites est le fruit d’un trop plein de politiques de casse des solidarités, de montée des inégalités, d’alternances sans changements de notre quotidien, de propagation des discours racistes. Mais le dernier mandat d’Emmanuel Macron porte une responsabilité particulière tant les violences sociales et politiques déployées ont été fortes. Le président des riches a mené consciencieusement une casse des conquis sociaux, des politiques économiques au service des ultra-riches et des multinationales, caractérisées par l’inaction environnementale, et la mise à mal des services publics, de la santé, de l’éducation. En même temps, ses ministres et lui-même n’ont eu de cesse de légitimer les obsessions identitaires et racistes de l’extrême droite.

La crise démocratique est profonde ; cette élection ne la résoudra pas et va, au contraire, l’aggraver. La défiance vis-à-vis des institutions représentatives se nourrit en effet de la précarité et de l’exclusion, que l’accélération des politiques néolibérales, doublées pour l’une d’une approche xénophobe et nationaliste, ne feront qu’accentuer. Cette défiance nourrit l’abstention, qui a atteint son plus haut niveau depuis 2002. Au surplus, nombre de citoyen·nes se sont persuadé·es que cette élection sans véritable campagne et débats était jouée d’avance.

La situation politique que nous devons affronter peut à raison nous désespérer. Car le résultat de ce 1er tour est très préoccupant. Il l’est en premier lieu pour les populations dans le viseur de Marine Le Pen, d’Eric Zemmour et des forces qui les soutiennent, dont la violence serait légitimée si l’extrême-droite accédait au pouvoir : l’islamophobie, l’antisémitisme, la xénophobie se répandraient largement dans les discours comme dans les actes. Les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ seraient attaqués. Les militant·es des mouvements sociaux et de la gauche seraient menacé·es.
Nous savons que l’extrême droite est notre pire ennemi et qu’aucune voix ne doit la renforcer ni lui permettre d’accéder au pouvoir.

L’absence de réelle campagne et la virulence d’Éric Zemmour ont servi la candidature de Marine Le Pen en passant sous silence sa nature et ses propositions réelles. Son projet est structuré autour de la préférence nationale, en rupture avec l’égalité des droits, par la volonté de fracturer davantage encore notre société, en mettant au ban de celle-ci les personnes étrangères et…

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Auteur: Attac France