Reconnue pour ses travaux sur les boîtes quantiques, la physicienne mène ses recherches au sein du laboratoire commun au Centre de nanosciences et de nanotechnologies et à la start-up qu’elle a cofondée. Dans son viseur : les technologies quantiques à base de photons. Portrait.
Pascale Senellart est une passionnée de physique quantique. Depuis plus de 20 ans, la directrice de recherche au Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N) scrute l’infiniment petit. Ses objets d’étude sont les photons (les petits grains élémentaires de lumière) et les boîtes quantiques qui peuvent générer ces derniers « à la demande ». Ces nanostructures semi-conductrices en forme de lentille aplatie et constituées d’un amas d’environ 10 000 atomes ont été découvertes par hasard il y a quarante ans, alors que les chercheurs développaient de nouveaux matériaux pour fabriquer des lasers.
Au départ, la communauté scientifique ne leur trouve pas d’utilité concrète dans ce domaine. Mais une expérience menée en 1994 par le physicien Jean-Yves Marzin va tout changer. « Dans cet article fondateur, les scientifiques mesurent pour la première fois l’émission de lumière par un seul de ces nano-objets et montrent que les niveaux d’énergie des électrons y sont quantifiés, détaille la chercheuse. Nous avions alors la preuve que la boîte quantique se comporte comme un atome unique. » Une sorte d’atome…
Auteur: