Pass sanitaire : l'aliénation, c'est la santé — Alizé LACOSTE JEANSON

Le mois de juillet 2021 marque un tournant dans l’histoire de la stratégie du choc. Il ne s’agit plus, comme ça a, par exemple, été le cas dans le Chili de Pinochet, de mettre en oeuvre des mesures néolibérales pour « sauver » l’économie en la « libérant » de son joug protectionniste – et en l’ouvrant aux 1000 vents de la financiarisation, privatisation, et à tous ces barbarismes en ‑isation faisant éternuer des pauvres qui crachaient déjà leurs poumons alors qu’ils respirent désormais les volutes de cigares des grands propriétaires. Accroître les tentacules du profit n’est plus une priorité ; les limites commerciales à son expansion ont déjà toutes sautées, asphyxiant les individus, mercantilisant le moindre recoin de nos intimités. Contrôler les mouvements à défaut des flux de capitaux, idem. Rendre les instances de pouvoir garantes de tout ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue – apprentissage, jeu, communauté, échange.

L’état de léthargie dans lequel nous sommes plongés depuis l’élection de Macron et évidemment encore plus depuis le surgissement de la folie Covid-1984, nous pousse à croire qu’il n’existe pas d’autre solution pour « retourner à la normale » que celle assénée par le Prince et ses chiens de garde médiatiques. Les voix dissonantes sont rares, même dans les rangs des opposants habituels. On devrait être d’accord pour se faire injecter de manière forcée un sérum inconnu pour se prémunir d’un virus invisible au pouvoir létal relativement faible. Il est utile de répéter : il ne devrait pas y avoir de problème à ce que le refus de l’insémination d’un corps étranger dans nos chairs, sous couvert que c’est pour « notre bien », nous fasse potentiellement perdre toute vie (sociale). Et on réitère encore dans l’espoir de faire s’écarquiller un peu plus les yeux, à défaut de créer le sursaut que la nouvelle cause pourtant ailleurs dans le monde : on devrait accepter sans broncher la transgression de notre enveloppe corporelle par un instrument médico-technocratique rempli d’un liquide élaboré par des firmes capitalistes dont les activités de destruction de la nature et de globalisation des échanges sont à l’origine de l’épidémie, qui en profitent largement et passent en prime pour les sauveurs de l’humanité, parce qu’un autoritarisme mondial mis en place par les deux institutions précédentes (la science et la finance) nous assène qu’on en a besoin.

En cas de refus, on serait donc mis au ban…

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Auteur: Alizé LACOSTE JEANSON Le grand soir