Passer du sport santé au sport plaisir

Si l’on rapporte les moyens budgétaires dédiés au ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques – un peu moins d’un milliard d’euros en 2024 – à l’ensemble des dépenses de l’État, le budget des sports représente 0,18 % du budget de la nation. L’année 2024, pourtant décrétée « Grande Cause nationale » pour la promotion des activités physiques et sportives, s’est ouverte avec l’annonce de coupes budgétaires brutales et 50 millions d’euros de moins pour les politiques publiques sportives, et ce n’est visiblement qu’un début.

Tous les acteurs sportifs sur le terrain craignent que la promesse initiale du « souffle » olympique ne se transforme en « soufflé » après les Jeux avec, à la clé, une immense gueule de bois financière ! Depuis dix ans, le ministère des Sports consacre, via ses opérateurs d’État successifs (Centre national pour le développement du sport, Agence nationale du sport), 100 millions d’euros par an pour les équipements sportifs au niveau national, dont 10 millions d’euros en 2023 pour les 34 dossiers de construction-rénovation de piscines, ce qui est dramatiquement insuffisant.



Bougeons ! Manifeste pour des modes de vie moins sédentaires, Régis Juanico, Éditionsde l’Aube, 2023.

Cette logique conduit à soutenir peu d’équipements au niveau national : entre 700 et 800 chaque année pour un montant moyen de 40 000 euros, alors que les collectivités demandent un effort financier sur des équipements structurants et innovants.

La question de l’héritage

Ce qui frappe également, c’est la modestie des moyens humains et financiers en direction du sport amateur dans les territoires. Les Jeux sont un événement sportif planétaire grandiose, mais par définition……

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Auteur: Régis Juanico