Pêche : plainte contre le secrétaire d'État chargé de la mer

Le secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville, pourrait-il être condamné pour ses propos sur les aires marines protégées ? Mardi 11 avril, Bloom a annoncé avoir déposé plainte contre lui devant la Cour de justice de la République, la juridiction en charge des crimes et délits commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leur fonction. L’association de défense des océans l’accuse d’avoir tenu, entre le 8 mars et le 4 avril, un discours « mensonger » sur les aires marines protégées. Ses propos « pyromanes » auraient, toujours selon Bloom, alimenté la colère des pêcheurs, cette dernière s’étant soldée, dans la nuit du 30 mars, par l’incendie des locaux de l’Office français de la biodiversité (OFB) de Brest.

L’association pointe du doigt plusieurs prises de parole du secrétaire d’État chargé de la mer. Le 8 mars, au Sénat, il a soutenu que la France était « totalement » opposée à l’interdiction du chalutage de fond — une technique de pêche énergivore et destructrice — dans les aires marines protégées. Propos réitérés les 15, 20 et 30 mars, cette fois en accusant le récent « Plan d’action pour l’océan » de la Commission européenne (qui invite les États à prendre une telle mesure) de « condamner » la pêche artisanale française.

Ces allégations sont fausses, assure Bloom. Le plan de la Commission européenne n’est en effet pas contraignant. Et même s’il l’était, l’interdiction du chalutage de fond n’aurait concerné que les zones Natura 2000 protégées au titre de la directive « habitat », soit « une toute petite partie » des aires marines protégées françaises, assure la fondatrice de l’association, Claire Nouvian. La littérature scientifique montre, par ailleurs, que les aires marines protégées sont bénéfiques aux pêcheurs artisanaux, en faisant augmenter de manière spectaculaire la biomasse en leur sein et…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre