Pédophilie dans l’Église : une vie à se battre pour obtenir justice

Ils vont claquer des milliers d’euros pour la messe de départ de Barbarin, quant aux 21 victimes dont je fais partie ils repoussent encore l’échéance. J’aimerai pouvoir expliquer avec précision ce problème grave… C’est en ces termes que Pierre Emmanuel a pris contact avec nous fin juin 2020, quelques jours avant la pompeuse cérémonie de départ de l’Évêché de Lyon de Monseigneur Philippe Barbarin, qui restera -pour l’Histoire- l’homme ayant protégé au-delà du raisonnable et de toutes justifications le prêtre pédophile Bernard Preynat. Le Cardinal Barbarin, déchu de son titre d’archevêque et de Primat des Gaules, a, depuis cet été, sur ordre contraint de la papauté, été nommé aumônier au diocèse de Rennes.

A chaque rebondissement judiciaire, ou annonce publique de l’Église, j’ai été sollicité dans les médias, c’était le seul moyen de mettre la pression, note le témoin céleste de ce TPA estival, qui relève non sans humour dans cette bonne ville de Lyon où bigoterie et politique ont toujours fait bon ménage que « la bonne nouvelle de ce début juillet, c’est le départ cumulé sur une même journée de Philippe Barbarin et de Gérard Colomb »

Dans cette religion catholique rongée par les affaires de pédophilie, l’histoire des viols et attouchements de l’abbé Preynat dans les camps de scoutisme et les arrières salles de presbytères, magnifiée et crucifiée par le film de François Ozon « Grâce à Dieu », ont marqué les esprits. Plus que les actes et leurs descriptions cliniques ou les centaines de victimes marquées à vie, l’aveuglement et le silence coupable autour de ce curé violeur d’enfants, dans la hiérarchie de l’Eglise comme chez les paroissiens, renvoient une lumière très crue sur les dérives de la foi et des croyances fussent-elles religieuses.

Dans le film d’Ozon, Pierre-Emmanuel Germain-Thil est joué par Swann Arlaud primé aux Cesar. Des quatre principaux dénonciateurs ayant lancé « la parole libérée », l’association à l’origine de la…

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