Pèlerinage de Chartres : « La Tradition doit être interprétée à la lumière de Vatican II »

On entend souvent dire, de la part de certains représentants de courants catholiques dits traditionalistes, qu’accepter Vatican II et le magistère subséquent ne leur pose pas de problème, dès lors qu’ils sont interprétés à la lumière de la Tradition, comme le demandait Benoît XVI. C’est sur cette formule qu’il est permis de s’arrêter un moment.

Il faut se réjouir, tout d’abord, de cette acceptation de principe du concile et du magistère ultérieur (nous en resterons, dans les lignes qui suivent, à Vatican II). On sait que les disciples de Mgr Lefebvre n’en sont pas là, toutes les tentatives de rapprochement qui ont pu avoir lieu l’ont montré. Or, sans réception du magistère conciliaire, on ne voit pas qu’il puisse y avoir pleine communion, ni même vrai rapprochement : l’enseignement d’un concile œcuménique n’est pas matière à option, même en un temps où domine l’idéologie individualiste. On fera simplement noter au passage qu’il peut sembler contradictoire d’affirmer accepter un concile et en même temps de refuser un élément important de son apport, à savoir la réforme liturgique qu’il a expressément voulue.

Quant à recevoir et à interpréter Vatican II « à la lumière de la Tradition », la chose doit être considérée comme allant de soi. Tout concile s’inscrit dans une continuité, qui remonte aux Apôtres. La rupture n’est pas envisageable, et surtout pas s’agissant de doctrine. Le passé aide à comprendre le présent ; bien plus, il contribue à lui donner sens.

La lumière de Vatican II

Mais il faut considérer que le principe selon lequel Vatican II doit être interprété à la lumière de la Tradition doit être complété par le principe inverse – et certes pas contradictoire – selon lequel la Tradition doit, dorénavant, être interprétée à la lumière de Vatican II. Il faut le dire, et oser le dire, faute de quoi on prive le concile de…

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