Pendant ce temps, Africom

Entraînement de Soldats américains à la base de Manda Bay, au Kenya, en juin 2022.

Voilà un livre qui remet les pendules à l’heure : à trop contempler l’arbre de la société militaire privée russe Wagner, qui a planté ses racines dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, de la Centrafrique au Mali, on aurait en effet presque fini par oublier que le mélèze de la Taïga cachait une forêt grandissante, et de plus mondialisée, d’autres contractors ; ou plutôt, pour reprendre les éléments de langage employés en France, des entreprises de services de sécurité et de défense (EESD).

Celles-ci sont encore l’objet de nombreuses idées reçues, souligne dans son vivifiant essai le colonel à la retraite Peer De Jong. L’ancien aide de camps des présidents François Mitterrand et Jacques Chirac, qui évolue aujourd’hui dans cet écosystème, précise que 10 % de leurs activités « revêtent un caractère qui peut être considéré comme opérationnel ». Au sein de cet univers, que continuent encore à dominer les sociétés anglo-saxonnes, ces entreprises, relevait en 2020 Amandine Dusoulier pour le Groupe de recherche d’Information sur la paix et la sécurité (Grip), « sont engagées directement par les gouvernements, les puissances étrangères actives sur les territoires nationaux, des entreprises, etc., pour mener un large panel d’activités telles que la participation à des missions de combat, la protection de sites d’extraction, la formation des forces armées locales et de gardes du corps présidentiels, l’évacuation médicalisée aéroportée de soldats et le soutien logistique. »

Lire aussi Arnaud Dubien, « La Russie en Afrique, un retour en trompe-l’œil ? », Le Monde diplomatique, janvier 2021.

L’origine puis l’histoire de l’arrivée des paramilitaires de Wagner sur le continent africain sont bien sur…

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Auteur: Jean-Christophe Servant