Permettre à chacun de manger à sa faim : l’idée d’une « Sécurité sociale de l’alimentation »

Imaginez un budget de 150 euros dédiés à l’alimentation, alloué chaque mois à tout le monde.

Imaginez ensuite que vous décidiez collectivement, en fonction de critères débattus, des types d’aliments qui pourront être achetés avec ce budget. Une sécurité sociale de l’alimentation pourrait fonctionner ainsi, et transformer le système alimentaire.

Garantir un droit à l’alimentation pour tous, financé par la solidarité nationale : c’est le projet d’un collectif qui imagine une « sécurité sociale de l’alimentation ». À l’image de la « sécu », qui garantit un accès aux soins pour tous, la « sécurité sociale de l’alimentation » serait éminemment solidaire : chacun cotiserait selon ses moyens pour permettre aux familles les plus pauvres de subvenir a minima à leurs besoins.

La gestion serait démocratique, avec des caisses locales au sein desquelles se retrouveraient des consommateurs, des producteurs, des travailleurs ou des élus. Un budget mensuel dédié de 150 euros par mois et par personne – cette somme serait versée aux parents pour les mineur.es – serait sanctuarisé, et intégré dans le régime général de sécurité sociale.

De la même façon que tout le monde a accès aux soins avec une carte Vitale, il s’agit de garantir à chacun.e l’accès à une alimentation choisie. Un collectif d’organisations, réunissant ingénieurs, agriculteurs, militants associatifs, travaille sur le sujet depuis trois ans. Il estime que ce système permettrait à toutes et tous d’avoir accès à une alimentation de qualité, respectant l’environnement et les travailleurs, de la production comme de la distribution.

« 150 euros, c’est le montant minimal pour pouvoir parler de droit à l’alimentation »

Auteur : Sophie Chapelle
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