Pertes et Préjudices : qui paiera les conséquences du changement climatique ?

Les Pertes et Préjudices (Loss and Damage) sont incontournables lorsque vous abordez le changement climatique. Si ce dernier augmente la fréquence et/ou l’intensité et/ou la durée des phénomènes météorologiques extrêmes comme les mégafeux, les canicules, les sécheresses et les inondations, ces extrêmes dépasseront parfois la résilience de certains systèmes écologiques et humains. Les capacités d’adaptation sont alors mises à l’épreuve et certains impacts auront des conséquences irréversibles.

Le volet des pertes et préjudices génère des crispations très importantes lors des négociations climatiques, puisque des centaines de milliards de dollars sont en jeu. Si tous les pays sont responsables du changement climatique, non seulement ils ne le sont pas au même niveau, mais certains pays vont, en plus de ne pas avoir les moyens suffisants de s’y adapter, en subir bien plus les conséquences.

Alors que le sujet existe depuis 30 ans, que le terme a été officiellement utilisé en 2007 lors de la COP13 à Bali et qu’il est l’un des articles (8) de l’Accord de Paris, le cadre exact des pertes et préjudices reste encore à définir et est en discussion lors de chaque COP. Ce fut le cas lors de la COP26 et ce sera à nouveau le cas lors de la COP27 en Egypte. Revenons en détails sur le concept de pertes et préjudices et ses enjeux.

L’expression pertes et préjudices est utilisée pour décrire la manifestation des impacts du changement climatique qui ne sont pas ou ne peuvent pas être évités par les efforts d’adaptation et d’atténuation (c’est-à-dire la réduction des émissions). Beaucoup considèrent les Loss and Damage (pertes et préjudices) comme le 3e volet important de la politique du changement climatique, après l’atténuation et l’adaptation.

Ainsi, il est important de ne jamais oublier que la meilleure adaptation, c’est l’atténuation rapide et drastique des émissions de gaz à effet de serre. Au-delà d’un certain seuil, il deviendra impossible de s’adapter dans certains écosystèmes. C’est également le meilleur moyen de réduire les pertes et préjudices, qui augmenteront irrémédiablement si nous ne réduisons pas nos émissions et n’atteignons pas la neutralité carbone.

Les négociations sur les pertes et préjudices ne doivent pas faire oublier que la priorité absolue est la baisse de nos émissions. Dans les années 90, on reprochait aux discussions sur l’adaptation d’être une façon de dire que les politiques d’atténuation avaient échoué. Aujourd’hui, en…

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Auteur: Bon Pote