Générations Futures salue cet avis et appelle le gouvernement à renforcer la lutte contre l’usage des pesticides, en relançant une politique publique ambitieuse.
Contexte : Une saisine de la Direction générale de la Santé en vue d’affaiblir le principe de précaution et de tolérer un peu plus la présence de pesticides dans l’eau potable?
Par une saisine du 2 janvier 2024, la Direction générale de la santé (DGS) du ministère de la Santé sollicite l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur la gestion des risques sanitaires liés à la présence de pesticides et leurs métabolites dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH). Cette saisine s’inscrit dans un contexte de grandes difficultés rencontrées par les Agences Régionales de Santé (ARS) liées à la présence très importante de métabolites de pesticides dans l’eau potable. Alors que de nouveaux métabolites sont recherchés depuis peu (comme ceux de la chloridazone ou du chlorothalonil), de plus en plus de situations de dépassement des normes réglementaires sont constatées. Les connaissances sur les dangers de ces molécules étant quasi inexistantes, les ARS sont face à un véritable casse-tête pour gérer ces situations de non conformité aux normes.
Dans un avenant du 10 juillet 2024, la DGS précisait sa demande que la « HCSP apporte un appui opérationnel aux ARS en proposant des mesures de gestion, en particulier dans les trois situations suivantes :
- dépassement de la limite de qualité de 0,1 μg/L en l’absence de valeur sanitaire de gestion (Vmax ou VST) pour un métabolite classé pertinent pour les EDCH ou pertinent par défaut en l’absence d’expertise par l’Anses ;
- dépassement de la VST, en l’absence de Vmax, pour un métabolite pertinent pour les EDCH ou classé pertinent par défaut en l’absence d’expertise par l’Anses ;
- dépassement de la valeur indicative de 0,9 μg/L pour un métabolite non…
Auteur: nadine