Manssour, 30 ans, a quitté la Mauritanie sous la menace, lorsque le gouvernement a entrepris de vendre une partie des terres sur lesquelles vivaient ses troupeaux. La répression était rude. Son père a été emprisonné, puis est décédé, comme certains de ses amis. Il a dû prendre la fuite, mais n’a pas pour autant obtenu le droit d’asile. Après un long et difficile voyage et la demande d’asile refusée, le voici en Limousin, puis en Creuse. Il cherche du travail.
En 2022, suite à un recours gracieux après un refus de titre de séjour salarié agricole à la ferme du Prévert. La Préfète d’alors répond : « un contrat de travail constitue bien évidemment un élément apprécié en vue d’une intégration dans la société française ».
Ceci se concrétise en 2023 par un CDI signé avec 3 fermes sur un temps partagé : le Prévert et la ferme d’Aurélie Lardy à Maisonnisses et le Gaec du Puy des Forges à Saint Christophe, 3 fermes en bio et vente directe avec des productions variées : lait, yaourt, fromages, légumes, poulets, champignons, pommes, viande bovine et porcine.
Le modèle de production de ces fermes est ce qui se fait de plus exigeant en agriculture : maîtrise de la production et de la qualité des produits finis, gestion pour le développement et la pérennisation de l’autonomie alimentaire, de la commercialisation en vente directe. Ce modèle nécessite le recours à des emplois salariés compétents, polyvalents et efficaces, ce à quoi répond Manssour.
Il est donc salarié agricole en CDI depuis le 1er janvier 2023.
Jeudi 3 avril 2025, la Préfecture de Guéret lui…
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