Pétrole, gaz, charbon : les énergies fossiles en plein boom

Charbon, pétrole et gaz : le monde est plus que jamais accro à ces énergies fossiles, qui représentent 80 % des émissions de CO2 mondiales. Et malgré l’urgence climatique, qui appelle à une diminution immédiate et rapide de leur utilisation, les dirigeants des plus grands pays du monde continuent d’engluer l’humanité dans un avenir brun.

Les treize pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés se réunissent, mercredi 2 février, pour discuter d’une nouvelle hausse de la production de pétrole, alors que les prix sont au plus haut depuis sept ans, stimulés par les crises géopolitiques impliquant la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, des mastodontes de la production et de l’exportation de l’or noir. Selon l’AFP, les analystes s’attendent pour le mois de mars à une nouvelle augmentation du volume total de production de 400 000 barils par jour, sans exclure une hausse plus importante.

Parmi les pays qui se présentent comme des leaders de la lutte contre le changement climatique, le tableau n’est guère plus reluisant. Dans une analyse publiée sur son site internet, l’organisation Oil Change International — qui s’efforce d’exposer les coûts réels des combustibles fossiles — affirme aussi que les États-Unis, le Canada et la Norvège « pompent plus de pétrole que jamais ».

Toujours plus de forages

Selon Counterpunch, l’Agence étasunienne d’information sur l’énergie (EIA) « prévoit que la production pétrolière étasunienne sera en moyenne de 12,4 millions de barils par jour au cours de l’année 2023, dépassant ainsi le record de la production nationale de pétrole brut établi en 2019 sous Trump ».

De plus, comme l’a montré une analyse de Public Citizen, publiée en décembre, Joe Biden approuve les permis de forages de pétrole et de gaz à un rythme plus rapide que Donald Trump, pourtant climatosceptique et partisan de l’expansion des combustibles fossiles. Les ambitions du président démocrate sont seulement freinées par les activistes, qui luttent par la voie des tribunaux : fin janvier, un juge fédéral a abrogé des licences d’exploitations pétrolières et gazières de plus de 324 000 km2 dans le golfe du Mexique, estimant que l’administration n’avait pas suffisamment pris en compte le changement climatique lorsqu’elle a mis aux enchères les baux.

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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre) Reporterre