Peut-on inclure les animaux dans nos façons de vivre et de penser, dans la communauté morale et politique, mais aussi, simplement, dans la façon de les regarder, de les prendre en compte, de les avoir en estime ? Voici quelques questions que j’explore dans mes dernières recherches, après avoir été sollicitée par différents acteurs et différentes actrices de la vie publique.
Vous est-il déjà arrivé en pleine nature de vouloir prendre une photographie d’animal ? C’est ce que font quelques fois des touristes, sans penser au stress alors imposé aux animaux. Ce type de pratiques peut hélas prendre un tour funeste : récemment, sur les falaises du Pays de Galles, un poulain a fait une chute mortelle juste après sa naissance, alors que des touristes au comportement inconséquent avaient poussé sa mère trop près du bord, pour une simple photo. Ces comportements font réagir, car la plupart des gens, dans les sociétés occidentales contemporaines, ne pensent plus qu’il est ainsi acceptable de causer la mort d’un poney sauvage pour un vulgaire selfie.
Afin d’accompagner les changements de regard sur les non-humains et d’aider à faire évoluer positivement les relations entre les êtres humains et les autres animaux, je propose une nouvelle approche : la zooinclusivité, au cœur d’un ouvrage récemment paru aux PUF (septembre 2023).
Partant du principe que la condition animale, notamment celle qui se déploie sous la tutelle humaine, est largement améliorable, je m’appuie sur la notion de « vivre-ensemble », sur la volonté de construire un avenir commun.
Cherchant à dépasser le tout ou rien qui caractérise parfois les approches des relations entre les êtres humains et les autres animaux, et polarise le débat autour de l’opposition « viandards » contre véganes, la zooinclusivité s’adresse à celles et ceux qui ne veulent pas laisser les animaux sur le bord du chemin. Elle propose une approche…
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Auteur: Emilie Dardenne, Maîtresse de conférences, Université Rennes 2