Comme chaque année, l’ouverture de la chasse est synonyme de stress et de drames pour les habitants des campagnes. On sait déjà qu’il y aura des morts, des blessés, des animaux tués, des voitures traversées par des balles, des maisons aux vitres explosées, des personnes mises en danger…
L’une des missions que l’on s’est donnée en créant le collectif Un jour un chasseur, c’est de tout faire pour que les chasseurs arrêtent de tuer. La première étape pour cela, c’est de rendre visible les violences et les abus liés à la chasse et c’est ce qu’on essaye de faire en relayant la parole des victimes sur nos réseaux sociaux.
Dans les médias, les victimes de la chasse sont souvent invisibilisées : c’est rare de lire leurs noms et de voir leurs visages. Le plus souvent figurent juste un âge et l’activité qu’elles faisaient au moment de leur mort. Pour nous, il était essentiel de montrer que derrière ces morts, il y avait des humains avec des histoires, des familles, et des amis.
Non, le nombre d’accidents ne diminue pas
Le collectif Un jour un chasseur est né d’un drame : la mort de notre ami commun, Morgan Keane, le 2 décembre 2020. Un chasseur l’a tué en le « confondant avec un sanglier ». C’était en plein confinement, et il était en train de couper du bois dans son jardin, dans le Lot. Après sa mort, autour de nous, des voix se sont élevées dans les campagnes et sur les réseaux sociaux : « ça devait arriver », « il fallait s’y attendre ».
On a alors décidé de collecter cette parole qui faisait état « d’accidents », de mises en danger d’autrui, de morts d’humains et d’animaux domestiques, de dégâts matériels – des tirs dans des maisons, dans des voitures en circulation –, d’une multitude de mésaventures avec des chasseurs aux quatre coins de la France. On s’est alors rendu compte que la mort de Morgan n’était pas un cas isolé : en 20 ans, plus de 430…
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Auteur: Mila Sanchez