Mercredi 4 septembre, Véolia a publié un communiqué de presse concluant sa campagne d’analyse des PFAS dans ses réseaux d’eau potable. Nous souhaitons réagir à ce communiqué et en souligner certaines limites.
Une anticipation bienvenue mais limitée
Veolia a lancé sa campagne d’analyse de 20 PFAS dans l’eau potable dès novembre 2023, anticipant les contrôles réglementaires obligatoires à partir de janvier 2026. Cette campagne, réalisée sur 2400 points de production d’eau potable, permet à Véolia d’attester d’une conformité aux normes pour « 99% de ses points de prélèvement« .
Le groupe affirme par ailleurs que des solutions de traitement des eaux non conformes sont envisageables, soulignant une collaboration avec les collectivités locales responsables.
Bien que le constat se veuille rassurant, il est nécessaire de souligner que la campagne ne se focalise que sur les 20 PFAS listés dans la directive cadre sur l’eau. Cette liste n’inclut notamment pas des composés comme le 6:2 FTS, émis en très grande quantité par les sites d’Arkema à Pierre-Bénite et de Chemours à Villers-Saint-Paul, ou encore l’acide trifluoroacétique (TFA) retrouvé dans les eaux potable de 11 pays de l’Union Européenne. Également absent de la liste de substance, les nouveaux PFAS utilisés en remplacement des substances fluorés « historiques », tel que le GenX.
Cette limitation tend à sous-estimer la pollution aux PFAS dans les réseaux d’eau. « La famille des PFAS est une famille de plusieurs milliers de molécules » réagit Mathieu Ben Braham, chimiste chez Générations Futures, « on ne peut pas se baser uniquement sur ces 20 substances cherchés pour garantir l’absence de PFAS« .
Traitements et émissions
Le communiqué présente également quelques solutions de traitement disponibles, tel que les charbons actifs, la nanofiltration ou l’osmose inverse. Ces solutions ne sont pas toutes…
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Auteur: mathieu