PFAS à cause de mousses incendies dans le Haut-Rhin
Le 17 avril dernier, La Relève et la Peste racontait comment un collectif de riverains de l’aéroport de Bâle-Mulhouse enquêtait depuis des années sur la présence de PFAS dans l’eau potable. En cause, les mousses anti-incendies utilisées dans les aéroports, dont la teneur en polluants éternels a été étudiée et portée à la connaissance de l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport (ADRA) par le chimiste présent dans le collectif.
La pollution était connue depuis 2023. Or selon l’ADRA, malgré la mise en place de comités de pilotage émanant de la préfecture, aucune mesure ni communication n’avait été prise ou transmise aux citoyens concernant ces résultats inquiétants.
En effet, selon Bruno Wollenschneider, président de l’association, « l’eau de captage, donc redistribuée aux riverains, était même la plus fortement polluée de France au PFAS », avait-il expliqué pour La Relève et la Peste.
Des PFAS présents dans le sang des riverains
A ce titre, l’ADRA avait alors fait tester le sang de 10 habitants proches de l’aéroport. Résultat, ces derniers font partie des 5 à 10% des Français les plus exposés au PFAS (en comparaison avec l’étude Esteban de 2019) avec des taux s’élevant à 22, 20, 19, 17, 15 ou 10 microgrammes de PFAS par litre de sang.
Après cette nouvelle enquête, le collectif espérait une réaction rapide de la part des politiques. Quelques jours plus tard, ce fut chose faite. La préfecture du Haut-Rhin a ainsi interdit la consommation de l’eau du robinet aux habitants fragiles de 11 communes riveraines de l’aéroport.
Des financements pour des travaux de dépollution
Une restriction qui restera en vigueur jusqu’au 31 décembre. Un temps qui permettrait de réaliser des travaux de dépollution et de remise aux normes. A Saint-Louis, là où se situe l’aéroport, le président de l’agglomération Jean-Marc…
Auteur: Juliette Boffy