Pièges et principes de l'horizontalité

Depuis la Loi Travail et Nuit Debout (2016) en passant par le soulèvement des Gilets Jaunes (2018) et le mouvement contre la réforme de retraites (2023) jusqu’à la montée en puissance des Soulèvements de la terre(2023) et la révolte suite à l’assassinnat de Nahel (2023), la France vit un niveau de conflictualité politique assez impressionnant et presque sans interruption : 5 mouvements plus ou moins massifs et offensifs (blocs, émeutes, grèves, blocages et sabotages) d’ampleur nationale en 7 ans et cela malgré une pandémie et trois périodes de confinement.
Dans ce qui suit, quelques considérations afin de reprendre, continuer et rouvrir des conversations. Certaines réflexions présentes ici pourraient être perçues comme sacrilèges, au mieux hétérodoxes. D’autres ne sont peut-être que des redites avec d’autres mots. Bref, ceci est une invitation à réfléchir et à discuter de comment nous pourrions faire mieux.

Chiapas et Rojava

Chez les partisans de l’autonomie, les deux expériences contemporaines qui font office de référence sont le mouvement Zapatiste au Chiapas et le mouvement Kurde, notamment au nord-est de la Syrie, dit Rojava. Pour les milieux libertaires, les dynamiques de démocratie directe et l’organisation horizontale de la vie quotidienne de ces deux territoires sont des sources majeures d’inspiration.

Pourtant, dans les deux cas, un des ingrédients qui leurs a permis d’occuper des territoires considérables et de survivre pendant toutes ces années, est sans doute la coexistence de structures militaires et politiques, horizontales et verticales : l’EZLN (armée zapatiste de libération nationale) et les conseils de bon gouvernement au Chiapas, le PYD-PKK (le parti des travailleurs du kurdistan) avec ses branches armés d’une part, et les communes de l’autre, au Rojava.

Paradoxalement, beaucoup de personnes qui soutiennent ces processus révolutionnaires contestent et refusent, chez…

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Auteur: dev