« Piscines, industries, stations de ski… ces secteurs qui ferment face à la crise énergétique »

Piscines, patinoires, stations de ski, grandes industries et petites entreprises : l’augmentation incontrôlable des prix de l’énergie menace de mettre à l’arrêt des pans entiers de l’économie. Si rien n’est fait, le secteur agroalimentaire dit craindre des « rayons vides » cet hiver.

C’est une ritournelle que tous les professionnels ont à la bouche en ce mois de septembre : la multiplication par dix à vingt, selon les cas, du prix de l’électricité empêchera de très nombreuses entreprises – qui ne bénéficient pas du bouclier énergétique – de maintenir leurs activités au cours des prochains mois.

Les stations de sports d’hiver ont été parmi les premières à tirer la sonnette d’alarme : comme l’indique France 3, environ 70 % d’entre elles doivent renégocier cet automne leur contrat triennal avec leur fournisseur d’énergie. Or le prix de gros du mégawattheure, qui s’élevait à 85 euros il y a un an, a atteint plus de 1 000 euros cette année.

Ne pouvant augmenter leurs tarifs, les professionnels de la montagne prévoient des fermetures en série.

« En l’état actuel des choses, nous ne serons pas en capacité d’ouvrir la station, car on ne pourra pas payer notre facture d’électricité, témoigne par exemple Sébastien Giraud, directeur de la régie des remontées mécaniques de la station de Villard-de-Lans, dans l’Isère, auprès de France 3.

Même son de cloche à l’Alpe d’Huez, aux Deux Alpes, au Collet d’Allevard, ainsi qu’aux stations de Saint-Lary ou de Font-Romeu, dans les Pyrénées. Si tous ces domaines skiables devaient fermer, les milliers de personnes qui en dépendent – restaurateurs, enseignants, commerçants – seraient au chômage cet hiver.

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Dans certains secteurs, les fermetures ne sont plus une prévision, mais une réalité. Ce lundi 5 septembre, le délégataire de service public Vert Marine, qui gère quelque 90 centres aquatiques à travers la France, a ainsi annoncé qu’une trentaine de piscines – de Nîmes à Versailles en passant par Limoges – resteraient fermées pour une durée indéterminée.

« Les hausses du coût de l’énergie […] ne nous permettent plus aujourd’hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement et pérenne socialement, a fait valoir Vert Marine dans un communiqué. Si cette hausse était répercutée sur les prix d’entrée dans les établissements, ces…

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Auteur: Augustin Langlade