Alors que l’actualité féministe est marquée par des mobilisations autour des violences sexistes et sexuelles, du mouvement #Metoo aux manifestations contre les féminicides, Le Poing a décidé de s’intéresser à une approche proposant des perspectives concrètes face aux violences : l’autodéfense féministe. À Montpellier, l’association Loreleï propose désormais une offre régulière de formation à cette discipline qui suscite dernièrement un intérêt renouvelé.
Une discipline ancrée dans l’histoire du mouvement féministe
La notion d’autodéfense n’est pas nouvelle dans le féminisme. Déjà dans les années 1910, les suffragettes britanniques, qui revendiquaient le droit de vote des femmes, apprenaient le ju-jitsu pour se défendre face à la police. Dans les années 1970, les féministes autrichiennes vont à nouveau s’inspirer des arts martiaux japonais et développer une pratique dans le cadre spécifique de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Dans cette continuité, l’association belge Garance va voir le jour dans les années 2000 et donner naissance à une nouvelle génération de formatrices d’autodéfense féministe, parmi lesquelles les fondatrices de l’association Loreleï. L’évolution des méthodes se fait au fil du développement du mouvement féministe et de ses différentes vagues ; l’association est ainsi ancrée dans une histoire politique au fil de laquelle les techniques se précisent pour répondre aux réalités du patriarcat.
Une pratique émancipatrice
Si l’on s’en tient à la vision stéréotypée des violences sexistes, les femmes seraient par nature fragiles, et il faudrait les protéger d’agresseurs déséquilibrés par des mesures…
Auteur : Le Poing
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