« Plan américain » de Seth Greenland : un rêve de jeunesse new-yorkais

Plan américain

de Seth Greenland

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Adélaïde Pralon

Éditions Liana Levi, 320 p., 22 €

New York, fin des années 1970. La ville est en ébullition et en déréliction. Les finances municipales frôlent la faillite. Des quartiers entiers tombent en ruine, gangrénés par la drogue et la prostitution. Les prix de l’immobilier dégringolent. Et c’est une chance pour les jeunes artistes. Écrivains, acteurs, musiciens, cinéastes peuvent s’installer à moindres frais. Manhattan connaît alors une effervescence créative inouïe.

Sur cette toile de fond, les héros de Seth Greenland rêvent d’être reconnus comme de grands artistes. À commencer par le narrateur du livre, Pablo Schwartzman, 25 ans, fils d’un commerçant juif en mercerie. Fou de cinéma, admirateur éperdu de François Truffaut, il gagne sa vie en écrivant des critiques de films X mais travaille la nuit à un scénario de film sur Cicéron.

Projet pour le moins aléatoire dont ses amis le détournent. Kit, jeune actrice venue d’Afrique du Sud, à la recherche de rôles et d’un mari pour éviter l’expulsion. Jay Gladstone, fils d’un riche promoteur immobilier qui voudrait échapper à son destin d’héritier en tentant sa chance comme producteur de films. Avery, actrice et chanteuse noire tout juste issue de la prestigieuse Juilliard School. Ou encore Ving qui rêve d’être le « Woody Allen noir ».

Péripéties

Jay tombe amoureux d’Avery et veut monter un film autour d’elle. La mode est alors à la blaxploitation, des films dont tous les acteurs sont noirs (rappelez-vous, Shaft). Il lance Pablo sur un scénario de science-fiction où tous les blancs sont morts sauf un gangster juif. « J’imaginais une œuvre mêlant les éléments de la blaxploitation à ceux d’un road movie à la Wim Wenders. » Reste à trouver l’argent pour tourner le film. Le père de Jay ne veut entendre parler de rien. Marat Reznikov, lui,…

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Auteur: Guillaume Goubert