Capture d’écran issues du rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté sur les geôles de l’Hôtel de police de Montpellier.
Le 6 octobre, le Conseil constitutionnel a jugé qu’« en cas d’atteinte à la dignité d’une personne résultant des conditions de sa garde à vue, le magistrat compétent doit immédiatement prendre toute mesure afin de mettre fin à cette atteinte ou, si aucune mesure ne le permet, ordonner sa remise en liberté ». Un rapport de 2021, passé inaperçu, alerte justement sur « des locaux d’hébergements indignes » au commissariat central de Montpellier
Article initialement paru dans le numéro 38 du Poing.
Ce rappel à l’ordre constitutionnel moisira sans doute dans les oubliettes de l’administration française, aux côtés des innombrables rapports dénonçant les conditions indignes de détention en France. Il est cependant toujours utile de ressortir ces grimoires pour faire taire la petite musique selon laquelle la France serait laxiste. Le rapport de 2021 du contrôleur général des lieux de privation de liberté sur les geôles de l’Hôtel de police de Montpellier n’a jamais été épluché par un média, et il est pourtant édifiant.
On apprend tout d’abord qu’entre 2019 et 2020, « le taux de personnes placées en garde à vue par rapport aux personnes mis en cause est passé de 44 à 61 % » et que « la part des mineurs est très importante puisqu’ils constituent en 2020, 20 % des gardés à vue ». Une tendance sans doute toujours d’actualité, étant donné l’inflation sécuritaire législative et l’affection de nouveaux policiers à Montpellier.« Aucune note de service […] relative au processus judiciaire de privation de liberté […] n’a été présentée aux contrôleurs. Les policiers rencontrés n’en connaissent d’ailleurs aucune.» Les policiers avouent donc eux-mêmes n’être concrètement régis par aucun…
La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing