Plus de 130 arbres centenaires du bois de Vincennes sont menacés par le prolongement du métro

Plus de 110 chênes centenaires du bois de Vincennes sont aujourd’hui menacés par le projet de prolongement de la ligne 1 du réseau métropolitain de Paris. Depuis plusieurs mois, les militants se déplacent et haussent le ton, mais le sujet est clivant : de nombreux élus et habitants le soutiennent. Le 10 septembre, près de 200 manifestants et au moins 8 associations se sont mobilisés sur place pour protester contre le projet.

Le Parisien rapporte un argument en faveur du projet de Yoann Rispal, conseiller municipal de Fontenay-sous-bois : « Avec 100 000 voyageurs quotidiens attendus sur ce prolongement et 6000 voitures en moins sur nos routes au bénéfice du métro, on ne peut pas dire que cela n’a aucun sens. »

La mairie de Paris s’est quant à elle défendue en promettant de planter une centaine d’arbres. Le prolongement de la ligne a pour but d’améliorer la desserte, et donc l’attractivité de l’est francilien. Selon un sondage Ipsos publié en février, 92 % des habitants de Vincennes, Montreuil et Fontenay-sous-bois sont pour le prolongement de la ligne 1.

Christine Nedelec, présidente de France Nature Environnement Paris, s’est déplacée le 10 septembre et a expliqué pour Le Parisien : « [Le bois du Château de Vincennes] fait partie des sites protégés, classés. »

Dans le cadre du projet, six hectares du Bois de Vincennes seront ainsi déclassés. Selon le collectif Touche pas à mon Bois, les promoteurs du projet ont pour ambition de déboiser et de partiellement bétonner sur une superficie estimée à 20 000 m², soit environ 100 terrains de tennis.

Des millions d’arbres, dont certains plus que centenaires, seront ainsi abattus.

Pour le collectif, l’argument de reboisement partiel de la mairie n’est pas recevable, dans la mesure où les dommages seront irrémédiables.

En mars 2022, une enquête publique a été menée en démocratie participative, avec 8200 observations et 900 participants aux réunions publiques.

La Commission avait conclu en mai que le projet n’était pas viable et qu’il présenterait plus d’inconvénients que d’avantages, selon les arguments suivants : un coût de projet élevé (d’une valeur de 1,5 milliards d’euros), une rentabilité socio-économique non-satisfaisante, des atteintes environnementales, et un risque inondation du fait de la proximité de la nappe phréatique, peu profonde.

Selon la Commission, le bilan carbone est également élevé : « Le projet entraîne une augmentation des émissions de 198 tCO2e (tonnes…

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Auteur: Maïté Debove