Plus de sobriété, moins de carbone et pas de nucléaire : la France en 2050 selon le nouveau scénario négaWatt

Le 25 octobre, RTE, le gestionnaire des réseaux électriques de France, a présenté six scénarios différents pour l’avenir énergétique du pays. Ils ont un même objectif : sortir des énergies fossiles. Cette « transformation nécessaire » doit être menée en « trois décennies et accélérer de manière substantielle d’ici 2030 », souligne RTE. La crise énergétique de la fin 2021 montre que sortir des énergies fossiles n’est pas uniquement un impératif climatique : elle vient rappeler que la forte dépendance de l’Europe aux pays producteurs d’hydrocarbures peut avoir un coût économique, et que disposer de sources de production bas-carbone sur le territoire est également un enjeu d’indépendance. »

L’un de ces scénarios envisage un mix énergétique à 100 % issu des énergies renouvelables (solaire, éolien, biogaz, hydraulique) en 2050, donc sans nucléaire. Dans ce scénario, « le déclassement des réacteurs nucléaires existants est accéléré, tandis que les rythmes de développement du photovoltaïque, de l’éolien et des énergies marines sont poussés à leur maximum. » Deux autres scénarios dessinent un mix énergétique avec 87 % de renouvelables en 2050 et 13 % de nucléaire. Dans un cas, le développement des renouvelables est surtout porté par la filière photovoltaïque, avec des installations sur tout le territoire : « Cet essor sous-tend une mobilisation forte des acteurs locaux participatifs et des collectivités locales. » Dans l’autre, il s’agit de miser sur toutes les filières des énergies renouvelables avec un accent sur les grands parcs éoliens, sur terre et en mer.

100 % renouvelables ou 50 % de nucléaire

Les trois autres scénarios de RTE prévoient la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, avec une part du nucléaire qui assurerait entre un quart et la moitié de la production énergétique totale en 2050, les énergies renouvelables couvrant le reste. Pour disposer de 50 % d’électricité d’origine nucléaire en 2050, il faudrait, explique RTE « exploiter le plus longtemps possible le parc nucléaire existant » et « développer de manière volontariste et diversifiée le nouveau nucléaire ». Ce choix impliquera la construction de réacteurs EPR et SMR, les nouveaux réacteurs modulaires. Macron a déclaré vouloir que la France investisse un milliard d’euros dans le développement de ce nouveau type de réacteur, mais personne dans le monde n’en a encore construit.

« Il est inacceptable que la présentation…

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Auteur: Rachel Knaebel