Podcast « Défis globaux… solutions locales » : Plus d’aires protégées, pour quoi, pour qui ?




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Le mois de décembre 2022 va constituer un moment important de la protection de la biodiversité au niveau mondial avec la tenue, à Montréal, de la COP15 (7-19 décembre). Son objectif sera de définir le nouveau cadre de cette protection pour la décennie à venir. Le contexte de la sixième extinction de masse réclame des actions fortes et sans délai pour préserver les écosystèmes naturels terrestres, dont les sociétés humaines tirent une variété infinie de services (on les appelle « services écosystémiques »).

L’un des points clés en cours de discussion concerne la protection de l’intégrité de ces écosystèmes naturels sur 30 % des terres et des mers à échéance de 2030 (pour les mers, sont concernées les zones sous juridiction nationale). C’est ce que l’on appelle « l’objectif 30×30 ». Cette dynamique d’expansion des aires protégées constitue aujourd’hui l’un des axes principaux de la protection du patrimoine naturel mondial.

Si les êtres humains ont toujours cherché à protéger des territoires particuliers, de manière temporaire ou permanente, ce qu’on définit aujourd’hui comme « aires protégées » est apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle. Parmi ces premiers espaces figurent, par exemple, la « réserve artistique » de la forêt de Fontainebleau, créée en 1861, le parc régional du Yosemite (États-Unis, 1864) ou encore le parc national du Yellowstone (États-Unis).

Les aires protégées existent dans presque tous les pays du monde, présentant des tailles très différentes d’un continent à l’autre. Elles répondent également à une classification précise en six catégories, établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Un homme de la communauté Baka dans la forêt camerounaise

Un membre de la communauté Baka, au Cameroun. L’extension des aires protégées a des effets profonds sur la vie des populations autochtones qui vivent dans ces zones.
Alejpalacio/Wikipedia, CC BY-SA

Mais que signifie concrètement « protéger » 30 % de la planète ? Et comment cela se passe-t-il sur le terrain ? Ces espaces représentent-ils une « mise sous cloche », comme l’avancent leurs détracteurs ? Cette politique des aires protégées se fait-elle aux dépens des populations qui y vivent ? Et comment savoir si elles sont efficaces ?

Carte de l’Afrique centrale

Selon la définition donnée par l’ONU, l’Afrique centrale comprend l’Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.
Google Maps

Autant de questions que nous allons aborder dans ce nouvel épisode de notre série réalisée en partenariat avec le Cirad, « Défis globaux, solutions locales », en compagnie de Charles Doumenge, chercheur en écologie et en gestion des forêts tropicales, membre de la Commission mondiale des aires protégées de l’UICN, et de Laurence Boutinot, sociologue et anthropologue, en nous intéressant plus particulièrement à la situation des aires protégées en Afrique centrale.


À écouter aussi

Épisode #1 : Du Brésil au Cameroun, deux initiatives pour des paysages forestiers durables Épisode #2 : Au Sénégal, avec les pionniers de l’agroécologie africaine


Crédits : conception et animation, Jennifer Gallé. Réalisation et production, Rayane Meguenni

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Charles Doumenge, Chercheur en écologie et gestion des forêts tropicales, Cirad