Deux actrices, deux acteurs, quatre personnes, sur un plateau.
Citons-les ici : Elena Doratiotto, Jules Puibaraud, Léa Romagny, Aymeric Trionfo.
C’est au Théâtre National, à Bruxelles, la pièce s’intitule Points de rupture, mise en scène par Françoise Bloch.
C’est sur le travail, son monde, ses rapports : sa mocheté insoutenable.
C’est sur la vie, aujourd’hui, telle qu’elle n’est plus guère supportable.
Quatre protagonistes qui commencent par dire : « Y en a marre ».
Et de jeter un pavé dedans, un cercle tracé à la craie sur le sol fait comprendre qu’ici les images sont à prendre au pied de la lettre.
Pile on obéit, face on n’obéit plus.
Et comme c’est pile, on continue… jusqu’à ce que mort s’ensuive, dans la joie et la bonne humeur, la bienveillance et la modération.
Car ne faut-il pas avant tout éviter le risque d’un conflit ?
La pièce avance de situations de crises en instants de revirements.
Que faut-il pour que le discours du marketing, de la bonne gouvernance, de la gestion rencontre son moment d’insignifiance critique ? Quelles sont les conditions pour que quelqu’un craque, pète les plombs, balance ce qu’il a sur le cœur, explose lorsqu’il n’est pas déjà crevé, fatigué rythmiquement, vidé, à bout ?
Les registres switchent de l’un à l’autre, du sérieux au lyrique, de la blague au bilan d’entreprise, de la leçon commerciale à Shakespeare. La voix bégaye, s’incline devant l’autorité avant de tenter une reprise de soi, comme un sursaut, un arrêt, un cri.
Et quand la lune monte derrière une baie vitrée qu’on devine dans les yeux de ceux qui la regardent, tout s’interrompt soudain dans la réunion : silence complet, comme si la nature relevait d’un phénomène incroyable. Les pages d’un projet d’investissement quelconque se tournent sur le…
Auteur : lundimatin
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