Points d'étape sur une séquence suspendue

Selon l’expression de Damasio, la situation se résume à cela : le « barde est là ». La séquence électorale ultra resserrée qu’ouvre un coup de poker planifié sur le mode de la péripétie spectaculaire d’un épisode de Baron Noir – assimilant une bonne fois pour tout le geste du « grand homme » politique à la médiocre irresponsabilité du trader – a eu le mérite de faire un strike inattendu sur le grand bowling des actuelles quilles de nos gauches « irréconciliables ». Or le sens et la conscience moyenne de l’événement passent depuis le 9 juin par toute une série de phases émotionnelles, théoriques et pratiques diverses. L’événement-dissolution, « grenade dégoupillée » dans nos jambes, maintien de l’ordre parlementaire, dont les remous suscitent un chaos apparent dans la sphère de la représentation classique (il faut reconnaître que, si l’on pouvait s’abstraire du réel péril brutaliste-fasciste à l’horizon de ces trois semaines, la succession des cliffhangers à la douzaine affectant toute la classe politique nous ferait mourir de rire) méritent que l’on revienne rapidement dessus.

Pour tenter d’y voir un peu plus clair, nous nous sommes retrouvés samedi soir lors d’un long concert post-manifestation et dimanche après-midi dans le cadre d’une assemblée. À l’occasion de ce point d’étape, nous essayons de restituer certains points abordés dans la discussion générale et de prolonger certaines analyses, certaines propositions. Il faut savoir que nous augmentons l’intensité de nos interventions pour au moins les trois semaines à venir et nous proposons de garder minimalement à l’esprit la très probable accélération de nos rencontres réelles sur divers fronts (et pas seulement électoraux-populaires).

Résumé du constat général

Tout d’abord, l’analyse du sens à donner à la dissolution et à ce qu’elle engageait en terme de suites pour nous toutes et…

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Auteur: dev