Police contre écologistes : Qui terrorise qui ?


Communiqué de presse du Comité de soutien aux interpellé-es du 8 avril


Ce lundi 8 avril, au petit matin, 17 personnes ont été perquisitionnées puis interpellées, parfois de manière très violente, à Rouen, en Normandie, et en région Parisienne. Après plus de 60h de garde à vue, elles ont finalement été libérées entre le mercredi 10 et le jeudi 11 avril.

La procédure policière visait le surgissement, le 10 décembre 2023, d’une centaine de militant-es écologistes sur une centrale à béton Lafarge, à Val de Reuil dans l’Eure, a l’occasion des Journées d’action face au béton appelées par plus de 200 organisations partout en France et en Europe.

Suite à cette opération de répression massive, 9 personnes comparaîtront en juin devant un tribunal dont 5 soumises à un contrôle judiciaire, avec les chefs d’accusation suivants : association de malfaiteurs, dégradations, et séquestration.

8 personnes ont également été libérées avec un classement sans suite, soit près de la moitié des arrestations, preuve s’il en fallait de la faiblesse des accusations portées, en comparaison avec la brutalité de la procédure. Brutalité aveugle, comme en témoignent les erreurs d’adresse de la BRI qui a traumatisé au moins deux familles dans la matinée du 8 avril.

“Le nombre significatif de classements sans suite dès la fin de la garde à vue atteste de la faiblesse de l’enquête et des preuves recueillies. Il est très inquiétant que des personnes aient pu être soumises à des interpellations spectaculaires menées par la BRI, des perquisitions de leur domicile et des gardes à vue de 3 jours à la SDAT sur cette seule base”, considère Maître Chloé Chalot, l’une des avocates des interpellé-es.

Toute cette affaire illustre encore la tendance à confier à des services d’enquête sur-qualifiés ce qui relève de l’action politique, dans une fuite en avant de plus en plus injustifiable. Les moyens de…

La suite est à lire sur: contre-attaque.net
Auteur: Phonax