Police : Des arrêts de travail de complaisance politique

Nous reprenons ici, avec l’autorisation de leurs auteurs, une tribune déjà parue dans les colonnes de notre excellent confrère La Croix, dans l’hypothèse que notre lectorat et le sien ne se recoupent pas complètement. Elle est écrite par des médecins qui mettent le doigt en tant que professionnels, sur un point essentiel qui n’a pas l’air d’avoir choqué grand monde et que les médias n’ont guère souligné : le détournement massif des arrêts-maladie par les policiers protestataires, sympathisants du policier incarcéré pour avoir tabassé un jeune déjà blessé par un flahshball. La complaisance des médecins qui se sont prêtés à ce jeu s’apparente bel et bien à une complicité politique. Qu’il ait fallu compter sur le quotidien de ce qui reste de cathos de gauche pour publier ce texte dans un délai raisonnable en dit long sur le paysage médiatique français et l’effet d’intimidation que le pouvoir policier, toujours plus autonomisé, exerce désormais sur les médias dominants.

Des policiers mis en examen et l’un deux incarcéré suite aux soupçons de violences policières survenues à Marseille à l’encontre d’un jeune homme et plusieurs centaines de leurs collègues décident alors de « se mettre en arrêt de travail », au motif qu’ils ne peuvent pas statutairement faire grève pour manifester leur réprobation face à cette incarcération. Il semblerait, selon certaines sources, qu’à ce jour, environ 600 policiers soient en arrêt maladie dans les Bouches du Rhône et un policier sur deux dans les Alpes Maritimes. Il semble aussi que cette stratégie, initiée par certains syndicats de police, s’étende à l’ensemble du territoire et, en particulier, à l’Ile de France. Cette réaction collective est explicitement revendiquée comme une forme de contestation de cette décision de justice et comme une façon de contourner l’interdiction de faire grève. Elle est d’ailleurs relayée comme…

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Auteur: dev