Police&Tech – Fichage dissimulé, libertés piétinées

Nos libertés sont solidaires et renoncer à notre vie privée, c’est renoncer à celle de tout le monde. On peut tirer un trait dessus par souci de commodité ou sous prétexte que seuls ceux qui ont quelque chose à se reprocher veulent protéger leur vie privée. Mais clamer qu’on a pas besoin de vie privée car on a rien à cacher revient à dire que personne ne devrait avoir le droit de cacher quoi que ce soit…Finalement, prétendre que vous n’accordez aucune importance au concept de vie privée parce que vous n’avez rien à cacher n’est pas très différent que d’affirmer que vous n’avez que faire de la liberté d’expression parce que vous n’avez rien à dire. Si cette liberté ne représente peut-être pas grand-chose pour vous aujourd’hui, cela ne veut pas dire qu’elle ne représentera toujours rien demain.

Edward Snowden

Cet article est la version mise à jour de notre enquête Police et Numérique : dérives à mots couverts pendant les manifestations gilets jaunes parue en juillet 2019.

Numérique et fichage massive de la population

Les différentes forces de police françaises bénéficient depuis récemment de technologies numériques de plus en plus précises, au travers de logiciels qui utilisent la magie des algorithmes, soutenus par un réseau de fibre portant jusqu’à 200mb/s et des communications mobiles par le réseau 4G. Ces logiciels, exploitables aujourd’hui dans leurs bureaux et sur leurs smartphones et tablettes, donnent aux policiers un accès in situ, autrefois inimaginable, à des informations sensibles.

Flashée avec le smartphone, la carte d’identité délivre alors pléthore d’informations en direct. © Photo NR

La liste des produits numériques utilisés par les trois corps de sécurité intérieure (police municipale, nationale et armée) est longue. Parmi les logiciels les plus fréquents figurent, Anacrim, Salvac, Prevol, Lapi, NeoGend et NeoPol (aussi appelé Neo), Weca/Edicia, Identt,…

Auteur: R. Parreira
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