Politique agricole commune: pour la Commission européenne le plan stratégique français n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux !

La Commission européenne a publié sa lettre d’observation du Plan Stratégique National (PSN) français, rendue publique par Contexte le 2 avril 2022. De nombreuses critiques et demandes d’ajustement, principalement sur les enjeux environnementaux et la question des pesticides, ont été formulées.

Tour d’horizon :

  • La Commission souligne la nécessité de sortir de notre dépendance aux engrais azotés de synthèse. De fait, elle dénonce le manque de mesures pour atteindre nos objectifs de baisse de la consommation d’engrais. 24 associations ont rédigé des mesures pour répondre à ces enjeux et elles ont été communiquées au gouvernement.
  • Concernant les pesticides,les objectifs relatifs liés aux pesticides, […] les moyens proposés ne sont pas à la hauteur de ces enjeux prioritaires. Par conséquent, la Commission encourage la France à renforcer et les moyens proposés dans ces domaines.
  • Concernant les conditionnalités, la Commission regrette que « la rémunération (…) dans l’éco-régime [soit] la même pour l’agriculture biologique et la certification HVE alors que le cahier des charges de cette certification est beaucoup moins contraignant ». La Commission souligne par ailleurs la complexité de la certification HVE et les difficultés de contrôle qu’elle représente. Générations Futures a publié une analyse de la HVE et souligneces différentes limites. En outre, concernant toujours la HVE, il ressort d’une récente évaluation de cette certification que le niveau d’exigence dans les items principaux est souvent trop faible. C’est, selon ces travaux, particulièrement vrai pour la biodiversité et pour les pesticides. Le cabinet relève également l’absence de certains objectifs dans le référentiel #HVE, tels que le changement climatique, la qualité de l’air ou des sols. Nous remercions la Commission de dénoncer cette agriculture qui prétend être une réponse aux désastres sanitaires et environnementaux de l’agriculture chimiquement intensive.
  • À propos de l’agriculture biologique, la Commission note l’incohérence de la politique française avec les objectifs européens. De plus, avec la suppression des aides de maintien à l’AB, elle s’inquiète de voir un taux de déconversion en 2023 qui serait contraire aux objectifs de la ferme à la fourchette dont un consiste à passer à 25 % de surfaces agricoles cultivées en bio d’ici à 2030.
  • La Commission souligne que l’obligation de rotation des cultures ne peut se substituer à la diversification des…

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Auteur: nadine