Pollution à Saint-Brieuc : une nappe d’huile de 16 km causée par le chantier éolien

En baie de Saint-Brieuc, le navire néerlandais Aeolus fait 138 mètres de long et était chargé des forages et de l’installation des pieux au sein du parc éolien. Le mardi 13 juin, lors d’une série de forages, un incident technique a provoqué une importante fuite d’huile. Vers 6h30, le lendemain matin, le commandant lance l’alarme auprès du Cross Corsen. Une nappe de 16 kilomètres de long sur près de 3 kilomètres de large se forme en quelques heures. D’abord repérée par le satellite CleanSet puis confirmée par la douane, la nappe se situe à 20 kilomètres de la côte.

D’après Ailes Marines, filiale de la multinationale de l’électricité Iberdrola et en charge du chantier, la nappe serait composée d’une huile de synthèse de marque Panolin, biodégradable selon les critères internationaux de l’OCDE 301B.

Bien qu’il ait été confirmé par la préfecture et le Cedre (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux) que l’huile s’évapore naturellement au contact de l’air et de la chaleur, Nicolas Tamic, le directeur adjoint du centre, émet des réserves et souhaite attendre le retour d’analyse des échantillons pour savoir si le produit est dangereux ou non.

L’échantillon mélangeant 20 litres d’eau et d’huile a été apporté auprès du Cedre le 15 juin et des tests de vieillissement pour savoir comment le produit se comporte à long terme dans de diverses conditions climatiques naturelles sont en cours. Les résultats seront connus dans une semaine, mais il est possible de détecter si l’huile est dangereuse sous 24h.

Un navire spécialisé dans le traitement des pollutions en mer a été envoyé sur place afin d’éviter que la nappe n’atteigne les côtes bretonnes. Il apportait avec lui un barrage flottant de 300 mètres de long, des boudins absorbants et un système de récupération pour aspirer la pollution.

Ce système est limité, mais comme l’explique Nicolas Tamic, il faudrait 500 euros pour traiter chaque m3 d’eau polluée, ce qui est impensable sur 16 kilomètres.

Un vol de surveillance maritime réalisé par un avion des Douanes à 14h ce 14 juin, confirme la détection satellitaire d’une pollution maritime par résidus huileux dans la zone de chantier du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, suite à une fuite d’huile signalée par le navire d’installation offshore Aeolus. • © Douanes

Le chantier a été suspendu dans l’attente d’une inspection technique du gabarit du…

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Auteur: La Relève et La Peste