Pollution de l’air : médaille de l’inaction pour le Gouvernement

25 mars 2021

Pollution de l’air : médaille de l’inaction pour le Gouvernement

Une dernière chance ?

Souvenez-vous, en juillet dernier, le Conseil d’Etat offrait une dernière chance au Gouvernement, fautif sur la pollution de l’air : 6 mois supplémentaires pour agir et prendre les décisions structurantes nécessaires pour améliorer la qualité de l’air dans 8 zones en France. Plus de six mois plus tard, le Gouvernement n’a toujours pas saisi cette dernière chance.

Non seulement le Ministère de la Transition Écologique et le Premier Ministre ont fourni les pièces demandées par le Conseil d’Etat en retard, mais ces dernières sont encore une fois décevantes. Notre analyse de ces documents montre de graves insuffisances : la pollution atmosphérique persiste à des taux inquiétants. Une fois de plus, les mesures structurantes nécessaires n’ayant pas été prises, c’est la santé des citoyen·nes qui trinque.

Visiblement, demander gentiment au Gouvernement d’agir sur cet enjeu de santé publique ne suffit pas. Le menacer d’une amende de 10 millions d’euros par semestre de retard ne semble pas non plus l’effrayer. Nous demandons donc une amende maximale pour le Gouvernement récalcitrant, amende dont le bénéfice irait aux services publics locaux de la gestion de la qualité de l’air et qui ont, eux la volonté d’agir.

Crédit photo : Emma Thiercelin

Le manque d’ambition flagrant du gouvernement

Selon une nouvelle étude, publiée début février,

1 décès sur 5 dans le monde serait imputable à la pollution de l’air, soit environ 9 millions de morts par an. En France, 100 000 décès prématurés seraient attribuables à cette pollution.

Comme nous, vous vous dites sûrement que ce constat alarmant devrait pousser le Gouvernement à prendre des mesures fortes et ambitieuses pour améliorer rapidement la qualité de l’air dans les villes concernées. D’autant plus que les preuves s’accumulent pour démontrer que les épisodes de pollution de l’air aggravent la crise sanitaire liée au COVID-19.Oui mais, force est de constater que les quelques mesures prises, dans le secteur des transports notamment, sont loin d’être à la hauteur et reflètent un grave manque de volonté de la part des décideurs. 

Dans le cadre de l’examen du projet de loi Climat & Résilience, en cours à l’Assemblée Nationale, le gouvernement se montre d’ailleurs actuellement défavorable à toute tentative de rehausse de l’ambition du texte, notamment sur des enjeux…

La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Adrien Favreau