Les autorités ont sciemment mis et laissé sur le marché des pesticides engendrant des pollutions prévisibles par des métabolites.
Le magazine Complément d’enquête a réalisé un reportage diffusé sur France 2 ce jeudi 22 septembre qui pose la question suivante « L’eau du robinet est-elle (vraiment) potable ? »[1]. L’investigation a porté sur des substances méconnues du grand public (mais oh combien préoccupantes d’un point de vue sanitaire et environnemental) et qui passent souvent sous les radars : les métabolites de pesticides.(= des produits de dégradation des pesticides) Également, les journalistes du Monde ont enquêté dans un article[2] paru hier 21 septembre , et arrivent aux mêmes conclusions que les journalistes de France 2, sans appel :
« environ 20 % des Français de métropole – quelque 12 millions de personnes – ont reçu au robinet, régulièrement ou épisodiquement, une eau non conforme aux critères de qualité », à cause de la présence de métabolites de pesticides.
Générations Futures a travaillé sur ce sujet depuis plusieurs mois pour répondre dans un dossier très complet aux questions qui se posent : Comment en est-on arrivé là et comment faire pour que cette situation ne se reproduise plus ?
Nos conclusions sont sans appel. Elles montrent clairement que :
- Les autorités ont déjà connaissance, avant la mise sur le marché des substances, des risques de dépassement des normes de qualité réglementaire des métabolites de certaines substances actives pourtant autorisées.
- La réglementation phytopharmaceutique autorise la commercialisation de produits même si leurs usages vont entrainer des pollutions des eaux souterraines au-delà des valeurs limites réglementaires lorsque les métabolites ne sont pas reconnus comme « pertinents ».
- C’est seulement pour les métabolites jugés ‘pertinents’ que la substance ou le produit ne peut être autorisé si le métabolite a le potentiel de contaminer les eaux souterraines à des teneurs supérieures à 0.1 µg/L . Or Il est rare qu’un métabolite soit jugé pertinent au cours de son évaluation faite par les autorités avant la mise sur le marché des produits. Nous expliquons pourquoi dans notre dossier.
- Les données de toxicité sur les métabolites sont très peu nombreuses. Les autorités ne demandent aucune étude de toxicité chronique même lorsque les données de surveillance sur le terrain montrent des dépassements, parfois importants, et surtout réguliers des valeurs limites…
La suite est à lire sur: www.generations-futures.fr
Auteur: nadine