Pollution plastique : Danone assigné en justice

Danone est-il trop laxiste en matière de réduction des déchets plastiques ? Ce sera à la justice de trancher. Le 9 janvier, Surfrider Foundation Europe, ClientEarth et Zero Waste ont assigné le groupe industriel devant le tribunal judiciaire de Paris. Selon les trois ONG, Danone (Activia, Évian, Volvic…), ne respecte pas son devoir de vigilance instauré par la loi du 27 mars 2017.

En septembre dernier, elles avaient exhorté neuf industriels — dont Danone, Carrefour, McDonald’s France ou encore Nestlé France — à réduire leur usage de plastique et à limiter leurs effets sur l’océan. Trois mois plus tard, les ONG estiment que Danone ne leur a pas fourni d’éléments suffisamment probants allant dans ce sens : « Son plan de vigilance 2021 n’identifie pas l’utilisation de plastique parmi les risques majeurs liés à ses activités. En faisant l’impasse sur le plastique dans son plan, en n’expliquant pas comment l’entreprise compte atténuer les risques liés au plastique dans son plan de vigilance, nous estimons que Danone ne respecte pas ses obligations légales. »

Vers davantage de vrac et de réemploi

Certes, le géant de l’agroalimentaire communique sur « 100 % d’emballages plastiques recyclables, réutilisables ou compostables d’ici 2025 ». Mais seulement 9 % des déchets plastiques dans le monde sont recyclés, rappellent les associations. « Alors améliorer la recyclabilité des emballages ne peut pas être la seule solution. L’urgence nécessiterait des investissements massifs au profit de la transformation des emballages vers davantage de vrac et de réemploi, estiment les associations. La déplastification de Danone ne peut pas attendre. »

Le dialogue serait toujours en cours avec les autres sociétés mises en demeure à l’automne. « Il n’est pas exclu qu’elles doivent aussi rendre des comptes devant la justice française », a déclaré à l’AFP l’un des avocats des ONG, Sébastien Mabile.

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Auteur: Reporterre