Pollution sonore : Le bruit coûterait à la France 156 milliards d’euros par an

L’agence de la transition écologique (ADEME) a effectué une seconde étude sur le coût social du bruit en France. En comparaison avec celle de 2016, cette seconde étude est élargie à de nouvelles populations, à de nouvelles nuisances et à de nouvelles pathologies. La pollution sonore est un enjeu environnemental mais également un problème sanitaire majeur qui n’est pas encore assez pris en compte, et qui demande une plus grande prise d’action par les pouvoirs publics. Bien que le bruit entraîne de sévères dégradations des écosystèmes, cette étude se focalise avant tout sur les coûts humains, et ils sont élevés. Actuellement, 25 millions de français y sont exposés et 9 millions y sont eux, surexposés. Le bruit a coûté à notre pays 57 milliards d’euros en 2016, pour 155,7 milliards en 2021. Il y a eu donc quasiment triplement des impacts financiers de la pollution sonore en France.

On distingue dans le cadre de cette étude trois sources à l’origine du coût social du bruit en France :

  • Le bruit des transports (le passage de voitures, d’avions, ou de trains), qui génère un coût de 104,4 milliards d’euros par an, c’est-à-dire la majorité des dépenses dans ce domaine. Le bruit routier représente à lui seul 52% des coûts. 
  • Le bruit du voisinage (produit par les particuliers, les chantiers en habitation et ceux de la rue). Ce dernier génère une partie non négligeable des coûts, 17% en tout.
  • Le bruit dans le milieu du travail (les équipements en usine ou en bureau, le bruit des collègues, le brouhaha en école), qui représente 14% du coût total.

Chacune de ces catégorie induit des effets sur nous et ainsi de véritables coûts :

D’abord des effets sanitaires, c’est-à-dire de la gêne, les perturbations du sommeil, des maladies cardio-vasculaires, l’obésité, le diabète, des troubles de la santé mentale, des difficultés d’apprentissage, des accidents professionnels, etc. Mais également des effets non sanitaires; soit la perte de productivité et des dépréciations immobilières.

Parmi ces conséquences, on compte des coûts marchands, correspondant aux dépenses directement quantifiables, et des coûts non-marchands, qui représentent 86 % du coût social du bruit. On estime ces coûts en multipliant le nombre d’individus exposés par le coût par individu.

Expressway top view, Road traffic an important infrastructure in Thailand

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Auteur: Maïté Debove