Pour rappel, la Terre, comme chaque planète du système solaire, tourne sur elle-même selon un axe de rotation et un degré d’inclinaison qui lui est propre. Cette inclinaison va connaître des variations selon la répartition des masses à l’intérieur et à la surface du globe.
« Ce réarrangement a lieu constamment et peut être d’origine naturelle ou bien humaine », rappelle Jérémy Rekier auprès de l’AFP.
C’est là qu’entrent en jeu les mouvements de l’eau, qui viennent, selon les zones où elle se concentre, influencer les oscillations de l’axe de rotation de la Terre.
« Comme si l’on ajoutait un tout petit peu de poids à une toupie, la Terre tourne un peu différemment lorsque l’eau est déplacée », vulgarisent les auteurs de l’étude dans un communiqué de presse.
Mais si cette information était déjà connue des scientifiques, qui ont, en 2016, largement documenté les conséquences de la fonte des glaces sur le degré d’inclinaison de la Terre, ils n’avaient jusqu’alors aucune preuve de l’impact du pompage des nappes phréatiques sur celui-ci.
Ce fut chose faite en juin dernier, lorsque l’étude du Geophysical Research Letters a établi un lien de causalité direct entre les prélèvements de l’eau souterraine par l’être humain et l’axe de rotation de la Terre.
Au total, les 2150 gigatonnes d’eau douce qui, en l’espace de 17 ans, ont été pompées, ont provoqué un déplacement de l’axe de rotation de la Terre de 79 centimètres à l’Est, soit près de 4 centimètres par an.
Et pour cause : couplée à une croissance démographique exponentielle, une mondialisation du modèle capitaliste et à l’émergence d’une société de surconsommation, l’exploitation mondiale de l’eau douce a, ces 20 dernières années, tout bonnement explosé.
C’est ce que nous apprennent un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, selon lequel les…
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Auteur: Gaelle Welsch