Benjamin Patinaud est connu pour la chaîne YouTube Bolchegeek qui, à travers des vidéos comme Le film qui voulait nous sauver et La haine des riches, propose une analyse politique des productions de l’industrie culturelle. Par son activité de vidéaste, il fait partie de ceux qui ont contribué à la diffusion des idées de gauche radicale sur une plateforme où les personnalités d’extrême droite ont longtemps été les seules à proposer du contenu. Depuis un an, il produit également des vidéos pour le journal L’Humanité.
Anthony Galluzzo s’est entretenu avec lui suite à la parution de son premier ouvrage, Le syndrome Magneto (Le diable Vauvert, 2023). Dans cet entretien, ils reviennent sur certaines des thèses de son livre, sur son parcours et sur l’évolution politique du YouTube francophone.
Anthony Galluzzo – Avant d’aborder ton ouvrage, j’aimerais qu’on revienne un peu sur ton parcours, à travers ton pseudonyme de vidéaste, « Bolchegeek ». Comment en es-tu venu à t’intéresser à ce que l’on appelle la culture « geek » ?
Benjamin Patinaud – Le pseudo « Bolchegeek » est mon pseudo de gamer à la base, c’était une blague avec des potes. Le terme « geek » veut un peu tout et rien dire, mais quand il s’est popularisé en France, il m’a parlé, je me suis senti concerné. Je lisais des comic books, j’aimais la science-fiction, je jouais aux jeux vidéo et je faisais du jeu de rôle. Une culture très partagée par mes amis dès le collège et par mon grand frère aussi, qui m’a initié aux comic books. Par ailleurs, je m’intéressais à la politique, je militais à laLCRen arrivant à la fac. La culture geek n’était pas très présente dans les milieux de gauche à l’époque. Le terme s’est un peu perdu depuis : la culture geek, comme la culture punk avant elle, s’est diluée dans le mainstream. La culture super héros par exemple occupe le haut du box-office…
La suite est à lire sur: www.contretemps.eu
Auteur: redaction