Portfolio – Entre poésie et trajectoires confinées

Mes trajectoires semblant confinées…

Comme un caracole, je porte dans mon dos les ordres des autres, et la peur des yeux qui cherchent à l’erreur des papiers mal remplies, qui me font humain, et libre. Je m’éloigne dans le voisinage loin et proche de mon quartier. J’erre entre tâches de supermarché type lunaire et déplacements de chaussures abandonnés à la poussière. Histoire d’explorer le spectre sombre de la lumière.

Je me sens “dans un état” d’urgence psychologique, dénuée de mes droits instinctifs… Les rues que je parcours en cercles concentriques semblent plus sombres qu’hier, à cette heure seul le Bureau de tabac est ouvert. Je me souviens de Pessoa, Fernando Pessoa, ou Alberto Caeiro, ou Ricardo Reis, ou Álvaro de Campos, différentes trajectoires de l’être, hétéronymes des rues, des quartiers, des places, des feuilles mortes.

Entre poésie et trajectoires confinées

Je ne suis rienJamais je ne serai rien.Je ne puis vouloir être rien.Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde.

Fenêtres de ma chambre,de ma chambre dans la fourmilière humaine unité ignorée(et si l’on savait ce qu’elle est, que saurait-on de plus ?),vous donnez sur le mystère d’une rue au va-et-vient continuel,sur une rue inaccessible à toutes les pensées,réelle, impossiblement réelle, précise, inconnaissablement précise,avec le mystère des choses enfoui sous les pierres et les êtres,avec la mort qui parsème les murs de moisissure et de cheveux blancs les humains,avec le destin qui conduit la guimbarde de tout sur la route de rien.

Que celle d’un adieu, cette maison et ce côté de la ruese muant en une file de wagons, avec un départ au sifflet venu du fond de ma tête,un ébranlement de mes nerfs et un grincement de mes os qui démarrent.

Je suis aujourd’hui perplexe, comme qui a réfléchi, trouvé, puis oublié.Je suis aujourd’hui partagé entre la loyauté que je doisau Bureau de Tabac d’en face, en tant…

Auteur: R. Parreira
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