L’art urbain est un défi au monde, aux puissants, à la propriété privée. L’art urbain, c’est bousculer “artistiquement” les piliers de notre société, le système patriarcal, la violence institutionnelle, les valeurs sociétales délabrées et réactionnaires.
Pendant les dernières décennies, le graffiti, ou l’art urbain, est devenu un outil de rébellion parmi les communautés opprimées, discriminées et gentrifiées. La rue, les murs, le béton, les poubelles, les poteaux d’électricité sont devenues les “lanceurs d’alerte” d’une société qui se fragmente, qui veut rester attachée aux vieilles valeurs, au vieux monde. En Amérique, le South Bronx submergé par la toxicomanie de masse et la pauvreté raciale, a servi d’épicentre pour le graffiti, il se diffuse d’abord dans les gares et les trains, puis dans les espaces publics à partir des années 1970.
Le graffiti des années 70, se transforme en ce que nous appelons aujourd’hui “l’art urbain” dans le monde. Néanmoins, cet art populaire d’essence évidemment révolutionnaire, depuis son apparition fait peur à ceux et celles qui manipulent et convertissent le tissu social à la vision capitaliste et consumériste. L’arrangement libéral et la structure de classes doivent perdurer “quel qu’en soit le coût”. Ainsi, l’art de rue est menacé de disparation depuis son commencement. La “broken windows theory“ (théorie de la vitre cassée) servira de base aux gouvernements pour créer des lois anti-graffiti et essayer d’éradiquer la voix populaire libre et spontanée dans les rues.
Même avec l’effort astronomique des gouvernements qui dépensent chaque année des millions d’euros pour nettoyer les villes du monde, l’art de rue s’est approprié plusieurs techniques «issues du monde des…
Auteur : R. Parreira
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