Portfolio – Surréalisme et politique au Carnaval de la Plaine

Ce dimanche 20 mars se tenait à Marseille le 23e Carnaval indépendant de la Plaine, beaucoup critiqué l’année dernière pour avoir défié les restrictions sanitaires (et encore critiqué cette année sur les réseaux sociaux). Plus de 8 000 personnes, selon les estimations, ont participé à cet événement éminemment politique et militant qui, comme d’hab, n’a fait l’objet d’aucune déclaration aux autorités. Le Carnaval de la Plaine est l’occasion d’une débauche de revendications sociales et politiques qui se déclinent depuis la place Jean-Jaurès.

Vers 15 h, nous avons assisté au traditionnel jugement des représentants publics et du mauvais gouvernement. La gentrification de la Plaine a été le thème principal : la spéculation immobilière, les dizaines de caméras qui surveillent 24h/24 les résidents, et les magasins pour touristes…

Malgré cette « rénovation » pensée pour le bifton et pas pour les habitants, la grande joie de cette année est le retour à Plaine. Les travaux de la place étant terminés, le carnaval peut retrouver son parcours d’origine : départ de la Plaine, puis Noailles, Réformés et retour à la Plaine.

Le Carnaval de Plaine est unique par son style, plein de vie, les masques qui accueillent l’équinoxe, révèlent la folie humaine, son ingéniosité, son humour, son amour, sa magie. Si la photographie ne représente qu’un instant, elle sert de document à tous ces masques qui finissent par être brûlés dans le feu libérateur. Il en est de même des colères qui s’expriment, parfois extrêmes, qui trouvent leur origine dans une injustice sociale permanente. Le Carnaval de la Plaine est un élément purgatif et cathartique dont la vie a besoin, le cri populaire renouvelé et nécessaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite est à lire sur: www.lamule.media
Auteur: Ricardo Parreira