Portugal : une révolution, cinquante ans d'Etat démocratique et, au final, le retour des monstres d'hier…

Il était une fois un petit pays isolé au sud-ouest de l’Europe avec des grandes colonies où un régime dictatorial d’inspiration fasciste, vieux de plus de cinquante ans s’était écroulé, pourri de l’intérieur, secoué par le sang versé pendant treize ans dans une guerre coloniale, vidé de sa jeunesse et de ses travailleurs fatigués ou enragés de subir, poussés à l’émigration et à l’exil. La révolution sociale n’était pas prévue dans les plans d’une minorité de soldats révoltés. Mais tout arrive dès lors que les vannes de la colère s’ouvrent. Deux ans d’agitation sociale intense s’en suivirent.

Avec l’inquiétude croissante de la bourgeoisie locale et des pays voisins, des grandes puissances de ce monde. Le retour à la « normale » se fit, non sans difficultés. Puis, l’avenir radieux de la liberté du marché s’est imposé. Le petit pays a été acheté, coupé en tranches par les seigneurs du capitalisme occidental ; on a bâti des autoroutes, ouvert des supermarchés, installé la modernité partout, couvert les côtes et les campagnes de golfs et de resorts de luxe. Le règne de la marchandise a enivré le peuple qui s’est cru libéré. Cela a duré un certain temps…Ensuite, la nouvelle pauvreté, libre s’entend, a pris la place de l’ancienne et a priée de se cacher derrière les startups, les bars branchés et les quartiers des retraités européens et américains qui ne voient rien, ou ne veulent rien voir. Le pays regorge de soleil, d’affairistes, de belles plages, de spéculateurs immobiliers et touristiques, d’êtres monstrueux qui vivent pour l’argent. La classe politique, qui se dit démocratique, dégoûte le peuple ; les affaires de corruption se succèdent et s’accumulent. Le pays est lumineux mais triste et le malaise s’installe, s’accroît. On continue à émigrer en masse et l’immigration massive remplace ceux qui partent. On fait subir aux immigrés le même…

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Auteur: dev