Potager, floral ou aromatique, le jardin scolaire gagne du terrain

Les jardins sont de plus en plus présents dans les espaces scolaires. Si l’intérêt croissant pour l’organisation de la classe dehors et la végétalisation des villes jouent un rôle moteur dans cette expansion, les jardins pédagogiques ne datent pas d’hier.

Qu’apportent-ils aux élèves ? Dans quelle mesure peuvent-ils être les leviers d’une réforme du système scolaire et d’une réelle coéducation avec les parents ? Faut-il les généraliser ?

Le jardin à l’école, une longue histoire

Au XIXe siècle, dans une société française à grande majorité rurale, le jardinage à l’école permet d’enseigner l’arpentage, les sciences et les techniques, offrant ainsi un apprentissage de la nature par la nature. Les programmes de l’école républicaine de Jules Ferry insistent sur la création d’un jardin dans chaque école. L’horticulture, l’enseignement pratique de l’agriculture sont enseignés aux futurs professeurs dans les écoles normales, puis aux élèves de l’école primaire.

Aujourd’hui, l’apprentissage de l’autonomie alimentaire reste un enjeu éducatif dans le monde. Il vise à mettre en place des systèmes plus durables en adoptant le pacte de politique alimentaire urbaine de Milan lancé en 2015 : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui travaille à éradiquer la faim et à promouvoir le développement agricole durable, propose une éducation au jardinage dans le cadre scolaire.

Quand le bitume s’efface devant les végétaux, la cour d’école change de dimension (Actu-Environnement, 2022).

Après la bitumisation et l’artificialisation des cours de récréation dans les années 1970-2000, le mouvement actuel de végétalisation rend de nouveau possible cette activité de jardinage dans les écoles…

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Auteur: Sylvain Wagnon, Professeur des universités en sciences de l’éducation, Faculté d’éducation, Université de Montpellier