L’année écoulée a été marquée par une série de revers pour nous tous. La réforme des retraites a été adoptée sans que la mobilisation n’ait le moindre impact sur son contenu. Le mouvement de résistance dans les banlieues après la mort de Nahel Merzouk n’a pas entraîné de changement dans la politique ultra-violente de maintien de l’ordre social en France. Malgré une intense résistance, le projet de méga bassines à Sainte-Soline a été entériné par l’État. Enfin, l’année s’est clôturée par l’adoption d’une loi sur l’immigration qui condamne des milliers de travailleurs à la misère sur notre territoire. Dans ce marasme, un espoir peut surgir. Nous avons tous beaucoup appris de ces luttes collectives, qui ont fait suite à la résistance des Gilets jaunes. En 2024, en utilisant ces expériences, nous pouvons réussir à faire reculer le gouvernement dans son entreprise de destruction de nos vies. Et si les Jeux Olympiques organisés à Paris étaient une belle occasion pour cela?
Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire, et comme nous le mettons à nouveau en avant dans notre numéro papier qui sort en février, pour modifier la trajectoire imposée par tout pouvoir, pour s’émanciper de toute domination, le seul moyen est de créer un risque pour la force qui nous opprime, de lui faire craindre une diminution de ses privilèges, d’organiser une atteinte concrète à sa capacité de coercition. La naissance de ce risque est le préalable à toute discussion entre celui qui opprime et celui qui est opprimé. Si le premier n’a rien à perdre, il n’accordera rien. Le risque principal pour un pouvoir capitaliste, c’est le blocage de l’économie, c’est-à-dire l’arrêt de la production par la grève, et donc l’arrêt de la création de profits par les salariés pour les actionnaires, comme l’ont montré de nombreuses grèves ayant fait reculer le patronat et les gouvernements notamment…
La suite est à lire sur: www.frustrationmagazine.fr
Auteur: Guillaume Étievant