Le 16 juillet 2021, Daisuke Kuroiwa a lancé quelques pétards pendant une cérémonie de la flamme olympique, devant le stade de Musashino à Tokyo, pour exprimer sa colère contre cette fête toxique. Suite à son interpellation, il est incarcéré 139 jours au centre de détention de Tachikawa dans l’attente de son procès. Un an plus tard, il est condamné à un an de prison avec sursis. Il a fait appel le jour du verdict et le procès en appel se tiendra en septembre. Pour le soutenir, le collectif Saccage 2024 a rédigé un message de solidarité. Il a été envoyé en japonais et voici sa traduction française.
Comme beaucoup de soutiens à Daisuke Kuroiwa l’ont pointé avant nous, les Jeux Olympiques souffrent “du manque de légitimité” (l’amicus brief par Takashi Sakai). Le tribunal du district de Tokyo a ordonné une peine extrêmement sévère, un an de prison avec sursis, pour des pétards pendant une cérémonie de la flamme olympique à Tokyo. Il va de soi qu’il s’agissait d’un acte contestataire appartenant à la tradition de la non-violence. Face à cette réaction disproportionnée, on peut se demander si ce verdict n’est qu’une expression déplacée de la conscience de l’illégitimité.
Dans le dossier d’appel par l’avocat de la défense, on peut lire : « Dans la candidature aux Jeux Olympiques, le référendum n’est pas obligatoire. (…) En général, les citoyens n’ont qu’un moyen indirect de manifester leur avis par l’élection des députés ou maires ». C’est tellement vrai. Les derniers Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) approuvés par les habitant·e·s via référendum remontent aux JOP d’hiver 2010 de Vancouver. Depuis, chaque référendum olympique s’est soldé par un « NON ». La seule exception a été Oslo en 2013, ville dont les élu·e·s ont retiré la candidature ultérieurement. Peut-être pour cette raison, il n’y a plus eu de référendum autour de la candidature aux…
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Auteur: dev